Le 17 septembre 2025
Directeur général, Aviation civile
Transports Canada
Le 1er septembre 2022, un hélicoptère Bell 429 du gouvernement du Canada (immatriculation C-GCQS, numéro de série 57268) exploité par la Direction générale des services des aéronefs de Transports Canada pour le compte de la Garde côtière canadienne effectuait un vol selon les règles de vol à vue pour des opérations d’élingage à partir de l’aéroport Puvirnituq (CYPX) (Québec). Le pilote était seul à bord.
À 14 h 24, heure avancée de l’est, le pilote a décollé de CYPX avec un crochet fixé à une élingue de 100 pieds dans le but d’élinguer un coffre à outils d’un site situé à environ 2 milles marins au sud-sud-ouest de CYPX.
Alors que l’hélicoptère s’approchait du site, un arrimeur se tenait prêt à accrocher la charge au crochet de l’élingue. Un superviseur observait le travail à distance pour s’assurer de la sécurité de l’opération.
Alors que l’arrimeur allait s’emparer du crochet, le superviseur a observé que l’hélicoptère effectuait un mouvement de lacet vers la droite. L’hélicoptère a commencé à descendre et le superviseur a crié à l’arrimeur de s’éloigner rapidement. L’hélicoptère a violemment heurté le sol en position verticale et s’est renversé sur le côté gauche. Le pilote est sorti de l’hélicoptère de lui-même, et personne n’a été blessé.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada poursuit son enquête sur cet événement (A22Q0107).
Après l’événement, un examen de l’épave a révélé une délamination des feuilles composites laminées sur la structure en sandwich à nid d’abeille de la surface inférieure de la poutre de queue entre le bord arrière de l’antenne du radioaltimètre (référence fuselage [FS] 373), comme illustré par le cercle jaune plein de la figure 1, et la limite illustrée par les marques de craie blanches mises en évidence par les flèches jaunes (environ FS 380).
Le laboratoire du BST a procédé à divers examens d’échantillons du matériau de cette zone au moyen d’un microscope électronique à balayage, et des signes de rupture par fatigue ont été repérés dans une zone de forme irrégulière d’environ 2 pouces sur 1 pouce située à environ 4 pouces à l’arrière de la ligne de rupture (cercle pointillé bleu de la figure 1).
La rupture par fatigue du matériau composite indique que la délamination était présente avant la séquence de l’accident. La délamination, si elle n’est pas détectée, peut compromettre l’intégrité du matériau, ce qui pourrait ultimement mener à une défaillance structurale.
L’enquête n’a pas encore permis de déterminer l’impact de cette rupture par fatigue sur l’hélicoptère à l’étude pendant la séquence des événements qui ont mené à la perte de contrôle en vol. Toutefois, toute rupture par fatigue présente sur une structure essentielle d’un aéronef exige une attention immédiate.
Les présents renseignements sont fournis afin que toute mesure de suivi jugée appropriée soit prise.
Le BST souhaite être informé des mesuresprises à cet égard. Une fois l’enquête A22Q0107 du BST terminée, le Bureau publiera son rapport d’enquête sur cet événement.
Veuillez agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments.
Lettre originale signée par
Craig Johnston
Directeur, enquêtes aéronautiques