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Communiqué

Une panne sèche a mené à un atterrissage forcé dans un champ près de l’aéroport de St-Mathieu-de-Belœil (Québec) en juin 2013

Dorval (Québec), le 17 août 2016 —Dans son rapport d'enquête (A13Q0098) publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a conclu qu'une panne sèche a mené à l'atterrissage forcé d'un Beechcraft King Air 100 dans un champ près de l'aéroport de St-Mathieu-de-Belœil (Québec), en juin 2013. Le BST a aussi relevé des faiblesses à l'égard du processus de Transports Canada (TC) en vue de l'approbation du personnel de gestion des opérations nommé par les exploitants et de la surveillance réglementaire des opérations aériennes.

Le 10 juin 2013, à 17 h, heure avancée de l'Est, un Beechcraft King Air 100 exploité par Aviation Flycie Inc. a décollé de l'aéroport de Montréal/St-Hubert (Québec) pour effectuer un vol de vérification avec un pilote et trois passagers à son bord. Alors que l'appareil revenait se poser à l'aéroport, 24 minutes après le décollage, l'appareil a subi une panne sèche. Le pilote a décidé de se dérouter vers l'aéroport de St-Mathieu-de-Beloeil (Québec). Constatant que l'appareil ne pourrait pas atteindre la piste, le pilote a tenté un atterrissage forcé dans un champ près de l'aéroport. L'atterrissage forcé s'est soldé par un décrochage aérodynamique, et l'appareil a percuté le sol à 30 pieds du champ choisi. L'appareil a subi des dommages importants, et les quatre occupants ont été légèrement blessés.

Au cours de la préparation du vol, le pilote s'est fié uniquement aux jauges de carburant, les a mal interprétées, et a supposé que l'appareil avait suffisamment de carburant à bord pour effectuer le vol. Pendant le vol, le pilote n'a pas surveillé les jauges de carburant et, alors qu'il revenait se poser à l'aéroport, le pilote a décidé de prolonger le vol pour pratiquer une approche simulée à l'aide du système d'atterrissage aux instruments sans se rendre compte qu'il n'y avait pas suffisamment de carburant à bord pour compléter l'approche.

L'enquête a permis de constater que les antécédents du pilote démontraient un rendement qui ne répondait pas à la norme attendue d'un commandant de bord sur ce type d'appareil. Malgré un rendement marginal au cours du contrôle de compétence sur aéronef, le pilote a réussi le contrôle de la compétence du pilote, et TC a approuvé sa nomination au poste de pilote en chef.

Entre-temps, le gestionnaire des opérations de la compagnie, qui n'avait aucune expérience antérieure en exploitation aérienne commerciale, n'a pas été en mesure de contextualiser l'importance du rendement marginal du pilote en chef ou de déceler des dérogations à la réglementation dans le cadre des vols commerciaux effectués au cours des trois premiers mois d'opération de la compagnie, soit les trois mois précédant l'accident. TC avait également approuvé la nomination du gestionnaire des opérations.

En outre, l'enquête a révélé que la personne responsable de la maintenance (PRM), un nouveau co-pilote sur le BE10 de la compagnie, ne possédait aucune expérience antérieure de maintenance ou de vol en exploitation d'un taxi aérien. TC avait également approuvé la nomination de la PRM.

Le BST a déterminé que le processus de TC en vue de l'approbation des nominations n'était pas efficace et que, une fois les nominations approuvées, l'inaptitude de l'équipe de gestion à assumer les tâches et responsabilités de leurs postes ne constituait pas un motif de révocation par TC.

La gestion de la sécurité et la surveillance figurent sur la Liste de surveillance du BST. Comme en fait foi l'événement, certaines entreprises de transport ne gèrent pas leurs risques de sécurité de façon efficace. Le Bureau a demandé que TC mette en œuvre une réglementation qui exige que tous les exploitants de l'industrie du transport aérien aient en place des mécanismes en bonne et due forme de gestion de la sécurité, et que TC assure la surveillance de ces mécanismes.

Voir la page d'enquête pour plus d'information.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

Pour de plus amples renseignements :
Bureau de la sécurité des transports du Canada
Relations avec les médias
Téléphone : 819–360–4376
Courriel : medias@bst.gc.ca